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didjemama
Le timide||La timide
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inspiration

Message par didjemama »

Voilà maintenant un an que j'ai commencé à jouer du didgeridoo.Cet instrument a apporté un souffle nouveau dans ma vie et je voulais partager avec vous des textes qu'il m'a inspiré.
Cela me ferait plaisir si vous aviez quelques minutes de votre temps à y consacrer.



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Prise de risque et marche avant peuvent être parfois fatales,
Mais tellement excitantes qu’on se sent imbattable,
L’impossible nous étant alors bien égal.

En avant pas de mur, en arrière, une frontière,
Une forteresse de malheur,
Une excuse pour nous lamenter pendant des heures,
Pour ne pas avoir à affronter nos peurs.

Rester dans le paraitre et oublier d’être.
Critiquer les autres et ne pas se critiquer soi-même,
Ce ne sont pas mes fautes, c’est mon passé qui se démène.
Et pendant que tout se fige, le temps fait ses ravages…

Mais le souffle, lui continue et use bien des barrages,
Un peu de volonté et d’amabilité pour le suivre,
Un excès de tolérance et d’assurance peut nous en rendre ivre.

On prend alors notre route vers un trip onirique,
Une dynamique antalgique, un pansement atypique,
Soignant les plaies de ce monde névrotique.



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J’ai du chocolat à la place du cœur,
Le problème c’est qu’il fond d’heure en heure,
Qu’il se fait sucer par les bons et par les mauvais,
Grignoter par des cons à qui j’avais rien demandé,
Sniffer par tous les allumés drogués par son goût sucré.

Le shoot au Nutella vous connaissez ?
Quand dans ce monde tout est scandale,
De la moindre imperfection au trop plein de passions,
Une cuillère bien pleine c’est comme le Saint Graal,
On oublie ses oppositions et on passe à l’action.

Et mélangé avec des cornes Flex,
C’est bien meilleur que le sexe.
C’est gras, succulent, croustillant,
Goulument intéressant,
Ca dégouline et on en rempli ses flancs.

C’est du marketing de l’oubli,
Etudié savamment par toute une panoplie,
T’es patraque, t’as ton cerveau dans ton sac ?
Quand dans ta tête, y a que de la grisaille,
Un coup d’électrochocs version Choc Pops
Et promis, jamais plus tu dérailles.
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Les multiples traumatismes vécus par 7 milliards de fourmis
Donnent parfois une fragrance ressemblant à du vomi.
Testée et approuvée par les laboratoires,
Et par une multitude de personnes aux idées noires.

Sa marque ? C’est à vous de voir.
Et sa composition ? De la larme, du cri, de l’insomnie, du désespoir?
Il doit exister un nez capable de la décomposer.
Mon labo est à sa recherche,

Je fais passer des entretiens d’embauche,
Qui est capable de sentir la débauche ?
Je signerai avec celui qui reconnaitra l’odeur de la malhonnêteté,
Le premier qui dira, j’ai trouvé, il s’agit de la perversité.

Et le premier qui lancera :
« Je pense pouvoir l’améliorer,
Dans mon alambic, je vais distiller,
Un extrait d’amour, un soupçon de protection,
Pas d’infusion de mensonge ou de malédiction,
Il perdrait sa note de cœur subtile,
Tournerait, sentirait le vinaigre et l’huile.

Nous, notre labo recherche une merveille,
Une huile essentielle miraculeuse,
Une gamme de fragrance aux molécules heureuses.
Chimie, alchimie, un parfum de génie.

Pas de senteurs volatiles,
Ou tenaces mais sentant la bile.
Un simple parfum, doux, stable et de qualité,
Reproductible en grande quantité,
Qui sur la peau de chacun persisterait.



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Cette putain de lettre, ils l’ont bien choisie,
Celle qui te permet de débuter ta vie
Ou de te retrouver des heures au fond de ton lit.
Combien de temps il aura fallu
Pour que ces enfoirés me laissent traverser la rue ?

Pourtant j’en ai plein des A,
Abattue, attentionnée, anarchiste et altruiste,
Abracadabra, aliénée, angoissée et artiste,
Mais je crois que j’avais pas saisie l’ampleur de la hiérarchie,
C’est entre leurs mains que se négocie ta vie.

C’est eux qui font de toi une cultivée ou une illettrée,
Car quand il te manque la première lettre de l’alphabet,
Pour les gens c’est comme si tu savais pas compter.
J’ai pas quatre roues connard,
J’ai deux jambes et je suis jamais en retard.

Je fais pas l’aumône et encore moins le trottoir,
J’ai juste un peu trop d’hormones et les idées dans le brouillard.
Du coup quand je klaxonne j’ai l’impression d’être une star,
J’oublie que je suis au volant et je chante mes idées noires.

Ca plait jamais à l’inspecteur, il dit que je devrai être ailleurs,
Que je devrai pas faire peur aux gens avec ma machine à vapeur,
Que si je continue de chanter, je vais griller les priorités,
Que les piétons ils ont raison et qu’il faut pas les écraser.

En plus vous chantez mal, vous voulez bien vous arrêter ?
Mais pas ici débile, t’es en plein milieu du carrefour.
J’espère vraiment pour toi que t’es meilleur en amour.
Au fait, t’es trop canon, j’aime bien ta gaité.

Je te donne pas ton permis, t’es vraiment un danger
Mais je t’aiderais bien à passer ton envie de pleurer.
Je pourrais t’apprendre à conduire, mais accompagnée
Tu serais d’accord pour un petit baiser?
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Les expériences que j’ai eues dans ma vie
Ne m’ont pas fait changer d’avis,
Mais ont changé ma féerie.

Les fées existent, c’est certain,
Elles ont juste changé de noms,
Elles ne s’appellent plus ni fée clochette ni potiron,
Elles ont pris le train,
Au départ de l’Innocence, destination la Raison.

Il était une fois un landau,
Avec une princesse dedans, belle comme un ruisseau.
Le jour de son baptême, une à une se sont approchées,
De toutes petites fées qui ont exprimé leur souhait.

La première fée, qui s’appelle Fée Dubien,
A empli mon chemin d’amour pour mon prochain,
Et souhaité que j’aie du bon soin dans mes mains.

La deuxième, la Fée Durire,
A souhaité que je garde mon sourire,
Pour le meilleur, mais aussi pour le pire.

La troisième, alors qu’elle allait me donner,
Des souhaits de soleil et de chasteté,
S’est faite arrêter dans son élan,
Par une vielle fée qui pue des dents.

Son nom, c’est la Fée Salope,
Elle, quand tu la vois, obligé tu galopes,
Pour échapper à ses formules magiques,
Qui sans aucune considération vous niquent.


Elle proféra ses menaces,
Sa voix aigrie sortant de son cœur de glace :
Joli poupon, le monde a pour toi beaucoup d’espoir,
D’intelligence, de beauté et de remparts.

Mais toutes les qualités dont tu seras pourvue,
Se retourneront contre toi et tu resteras nue.
Je souhaite que tu aies les plus mauvais côtés,
Qui t’empêcheront à jamais d’être bien aimée.

Je souhaite que ton chemin soit jalonné,
D’épines, de ronces et de perversité,
Pour que moi, Fée Psychopathe,
Puisse te contempler et faire rire ma rate.

Tout ton temps, je vais m’acharner contre toi,
Et on verra bien jusqu’où ta volonté ira.
Les autres fées mignonnes se mirent à pleurer.
Mais comment petite poupée pourras tu donc résister ?

Alors, la jolie fée qui n’avait pas parlé,
S’approcha du berceau et chanta au bébé,
Des heures et des heures tellement il y en avait
Tous les petits noms par lesquels on l’appelait.

Fée Résilience, fée l’Extase, fée scandale, fée l’artiste,
Fée de la Transe, fée Plaisir et fée Dopant, fée Justice.
Fée La joie, fée l’Etoile, fée l’Energie, fée pas la triste.
Fée Tirer, fée des Rêves, fée du Poème, fée Baptiste…

Et de sa jolie voix, elle m’enchanta
«Durant tout ton destin te suivra
Cette connasse de fée qui jamais ne mourra,
Mais dans ton cœur, je vais tatouer
Le seul nom qui peut tout résumer»

Sa voix roque et suave est toujours dans mon cœur,
Présente depuis des années, pulsant sa splendeur.
Attendant puissamment les combats pour hurler
Ce nom bien composé qui allait tant m’aider,
Son nom, C’est la Fée du Rock n roll, Bébé.
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Le malheur pour celui qui a du bol,
Se vend par lots de dix, exposé sur le sol.
Venez donc le gouter,
Aussitôt testé, c’est l’adopter,
Et vous ne pourrez plus vous en passer.

En haut de la gondole, parmi tous les produits au rabais,
C’est celui-ci que nous avons choisi,
C’est le produit qu’on nous vend comme notre meilleur ami.
Il est en tête de nos listes de course,
Aussi délicat et discret que l’eau de source,
Mais créant les dégâts et les plaies d’une pâte d’ours.

Superflus et propriétés,
Abondance paraître d’unité,
Tous unis derrière un mousquetaire,
Qui de la pointe de son épée
Nous promets une vie de galère.

Et cachés derrière ces dizaines d’articles étiquetés avec sagesse,
Par des mains innocentes mais qui jamais ne cessent,
D’emmagasiner avec parcimonie, d’épuiser leurs derniers sursauts de vie,
Un ou deux articles n’ayant pas trouvé leur place,
Ce lieu infernal n’étant pas un palace.

Trop différents et trop bruyants,
Trop informes, trop changeants.
Les uniformes rangeurs
Finirent par les laisser choir,
Découragés par tant de splendeurs
Et éclairant trop leurs pensées rares

Même pas une pauvre étiquette,
C’est dire si le bonheur embête.
Quand un client un peu absurde,
Le prenant dans ses mains,
S’approche d’un vendeur taciturne
Et cherche à connaitre le prix du bonheur,
On le toise et on le snobe de toute sa hauteur :

Revenez à une date indéterminée,
Celui qui s’occupe de ça vient d’être licencié.
C’est la loi de l’offre et de la demande,
Notre magasin se mettait à l’amande,
Pas assez de travail dans le domaine de la joie,
De toute façon ça créait trop de dégâts.

On passait son temps à rire et à se détendre,
Pas assez à se ruiner le cœur jusqu’à le fendre.
En ce moment, c’est la mode de l’égo surdimensionné,
De la surconsommation de l’égoïsme et plus de la charité.

Vous seriez pas un peu has been ?
« Tu marches ou tu crèves » est leur slogan intime.
Ce rayon-là, je peux vous l’indiquer,
Vous allez être épatés, il n’y a que ça à manger,
Et plein de goûts différents pour le savourer.

Du bonheur en stock, on en a un paquet,
Au même endroit que l’authenticité et la volonté de changer.
Ils sont cachés dans les méandres de nos sous terrains,
Ils prennent la poussière et mes chefs disent qu’ils ne valent rien.

Peut-être qu’un jour un cerveau prendra leur parti,
Et que dans les défilés de mode on verra à Paris,
Un styliste courageux, un peu fier et discret,
Prendre ses crayons, ses ciseaux et oser,
Mettre les gens à nus pour pouvoir partager.
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