oboreal a écrit : Ensuite, si c'est vrai, ça contredit ce que tu dis par la suite, à savoir que naturellement c'est le milieu des lèvres qui est le plus musclé et le plus agile. En effet, si la plupart des gens ont plus de facilité de profil, alors c'est que c'est le côté des lèvres qui est naturellement le plus musclé et le plus agile.
Heu... Là-dessus je suis pas tout à fait d'accord, c'est plutôt une question de pression de la colonne d'air lié avec la taille de l'ouverture (des lèvres) qui permets de jouer. Quand on joue franchement de côté, comme moi au début (avant le WS de Lyon), on s'aperçoit qu'en fait la moitié ou un peu moins de la bouche qui se trouve dans le didj est pratiquement fermée, puisque le coin des lèvres part en V, donc cela nécessite moins d'effort pour sortir des harmoniques ou obtenir un bourdon (ce n'est que mon expérience personnelle), puisque la "quantité" de muscles en jeu est moins nombreuse et nécessite une moindre force pour le même résultat. Donc le côté des lèvres n'est pas plus musclé, mais il y a une facilité dû à la forme même du coin de la bouche. En pratique, quelqu'un qui parle "de face" sera plus facile à comprendre que quelqu'un qui parle en n'utilisant que le côté des lèvres (essayez, vous aurez l'air con, mais ça parle de soi-même...).
Pour l'agilité, je pense que c'est la même chose. Question harmoniques de face j'ai mis deux mois avant de les retrouver, et une fois qu'on a pris le pli, il est même possible d'en faire des plus belles que de côté "question de pression de colonne d'air et de contraction des lèvres". Je ne parierais pas mon Bob là-dessus (car j'en ai pas!), mais je reste du côté de Gauthier, car je ne connais aucun instrument à vent jouer de côté, et je fais confiance à la sagesse ancestrale des aborigènes sur ce sujet.
Pour revenir au débat initial, cela n'empêche pas que le jeu de côté puisse faire naître des techniques de jeu qu'on n'aura pas de face, et donc la complémentarité des deux pourra s'avérer au fil du temps. Cependant je ne pense pas qu'il faille parler de complémentarité, mais plutôt d'une autre façon de jouer le didj. Car d'après moi, le beat box n'est pas spécifiquement une technique de didj, je peux faire du beat box dans un micro, avec ma main, devant la peau de résonnance d'une caisse-claire, et bien sûr, j'aurais une approche différente et un travail sur les sons différent, mais néanmoins, la technique de base n'est pas lié à un autre instrument que la bouche, et dans ce cas, et UNIQUEMENT dans ce cas, je considère la théorie du didj-ampli de Franck comme parfaitement justifiée (le didj n'est ici qu'un ampli). Ce qui n'empêchera pas que certains sons peuvent être créés uniquement pour le didj (le scratch de Zalem n'est pas faisable ailleurs, les hoots pépins en guise de grosse caisse non plus, etc...). Mais ce ne seront que des sons complémentaires non liés au didj pour la majorité (je suis sûr que Luc déchire au beat box même en dehors du didj!). Qu'on peut rajouter parcimonieusement, mais dont il ne faut pas faire une finalité sauf à vouloir réinventer la palette complète de son dans le didj.
Il ressort donc qu'on peut travailler de côté pour "inventer" des sons et des techniques de didj, mais que ça ne remplacera jamais je pense le jeu de face, et ne sera pas complémentaire... Ce sera juste des sons "à rajouter" dans le cadre d'un jeu innovant...
désolé, je ne suis pas sûr d'être bien clair, n'hésitez pas à me reprendre...
